Les nouveautés du Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels

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Document Unique Évaluation des Risques Professionnels
- 23.05.24 -
Sous-titre

Les nouveautés du Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels - mis à jour le 23/05/2023

Texte

Pour rappel, le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) est obligatoire dans toutes les entreprises dès l’embauche du 1er salarié. L’employeur consigne dans ce document le résultat de l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité auxquels peuvent être exposés les salariés.

La loi du 2 août 2021 renforce l'obligation de transcription et de mise à jour du Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels (DUERP). Les règles d'élaboration, de mise à jour, de conservation et de mise à disposition du DUERP ont été précisées par le décret n°2022-395 du 18 mars 2022 relatif au Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels et aux modalités de prise en charge des formations en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail par les opérateurs de compétences, entré en vigueur le 31 mars 2022.

  • Mise à jour du Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels

Désormais, seules les entreprises de 11 salariés et plus doivent effectuer une mise à jour annuelle du DUERP. Pour toutes les entreprises, y compris celles de moins de 11 salariés, la mise à jour doit tout de même être faite :

  • Lors de toute décision d'aménagement important modifiant les conditions de travail.
  • Lorsqu'une information supplémentaire intéressant l'évaluation d'un risque est portée à la connaissance de l'employeur.
  • Contribution des acteurs de la Santé Sécurité au Travail (SST) externes à l'entreprise

Certains acteurs de la santé sécurité au travail externes à l'entreprise peuvent contribuer à la rédaction du DUERP :

  • Organismes et instances des branches professionnelles
  • Service de Prévention et de Santé au Travail (SPST), comme l'AST35
  • D'autres organismes comme la Carsat, l'INRS, l'Anact, etc.
  • Intervenant en Prévention des Risques Professionnels (IPRP) enregistré auprès des DREETS
  • Mise à disposition du Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels aux anciens travailleurs

Le DUERP doit désormais être accessible et tenu à disposition des travailleurs et des anciens travailleurs pour les versions en vigueur durant leur période d'activité dans l'entreprise et sur la partie concernant leurs expositions.

  • Consultation du Comité Social et Économique (CSE)

Le CSE devra désormais être consulté sur le DUERP et ses mises à jour, dans les entreprises de 50 salariés et plus. Au-delà de cette consultation, le CSE apporte sa contribution à l’évaluation des risques professionnels.

  • Envoi du Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels au Service de Prévention et de Santé au Travail à chaque mise à jour

Le DUERP doit être transmis au Service de Prévention et de Santé au Travail lors de chaque mise à jour.*

  • Conservation du Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels pendant 40 ans

Le DUERP et ses versions antérieures doivent être conservés 40 ans à compter de leur élaboration.

  • Intégration de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail

Le DUERP doit intégrer des éléments concernant la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT).

  • Élargissement du périmètre de l'évaluation des risques

Le DUERP doit prendre en compte les situations de polyexpositions, y compris dans l'organisation du travail (exemple : risques psychosociaux). En cas d'exposition simultanée ou successive à plusieurs agents chimiques dangereux, sont pris en compte les effets combinés de l'ensemble de ces agents.

  • Élaboration d'un listing et plan d'actions
  • Pour les entreprises de 50 salariés et plus : coupler le DUERP à un Programme Annuel de Prévention des Risques Professionnels et d'Amélioration des Conditions de Travail (PAPRIPACT), lequel doit intégrer des critères spécifiques : indicateurs, budget, ressources, calendrier de mise en œuvre, conditions d'exécution, etc.
  • Pour les entreprises de moins de 50 salariés : définir et consigner dans le DUERP une liste d'actions de prévention des risques et de protection des salariés.

Pour en savoir plus, inscrivez-vous à l'un de nos prochains webinaires
"Évaluation des risques : que vous propose l'AST35 ?"

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Fermeture des centres et du portail adhérents

- 17.07.24 -
Texte

Les centres Prévention santé travail 35 seront fermés :

  • du 05/08/2024 au 16/08/2024 inclus pour les centres de Rennes et Vitré
  • du 12/08/2024 au 16/08/2024 inclus pour les centres de Saint-Malo et Fougères

Dans le cadre de la fermeture estivale, les demandes de rendez-vous sont désactivées sur le portail adhérents pour l'ensemble de nos centres du lundi 5 août au vendredi 16 août 2024 inclus.

Durant cette période :

Le formulaire doit être transmis aux adresses mail suivantes :

  • Pour les secteurs de Rennes et Vitré :  secretariat-rennes@pst35.fr
    Pour ces centres, une permanence est assurée du 5 au 14 août. Vous pouvez joindre nos équipes au 02 23 21 05 05.
     
  • Pour le secteur de Fougères : secretariat-fougeres@pst35.fr
    Aucune permanence n'est assurée pour ce centre. Avant le 12 août et à partir du 19 août 2024 : merci de contacter notre service au 02 99 99 98 18.
     
  • Pour le secteur de Saint-Malo : secretariat-stmalo@pst35.fr
    Aucune permanence n'est assurée pour ce centre. Avant le 12 août et à partir du 19 août 2024 : merci de contacter notre service au 02 99 81 12 22.

Toutes les équipes de Prévention santé travail 35 vous souhaitent un très bel été.

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Nouvelle obligation de traçabilité de l’exposition des travailleurs aux CMR

- 02.07.24 -
Texte

Le décret n° 2024-307 du 4 avril 2024 fixant des valeurs limites d'exposition professionnelle contraignantes pour certains agents chimiques et complétant la traçabilité de l'exposition des travailleurs aux agents chimiques cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction, est entré en vigueur le 5 juillet 2024.

La prévention du risque d’exposition à des agents chimiques cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR) relève de dispositions particulières fixées par le code du travail (articles R. 4412-59 à R. 4412-93) et s’inscrit dans la prévention du risque chimique. Afin de la renforcer, un décret du 4 avril 2024 ajoute une nouvelle section dans ce code afin d’imposer une nouvelle obligation de traçabilité de ces substances (articles R. 4412-93-1 à R. 4412-93-4 du code du travail) et met à jour la liste des valeurs limites d’exposition professionnelle. Le décret n°88-448 du 26 avril 1988 relatif à la protection des travailleurs exposés aux gaz destinés aux opérations de fumigation est abrogé.

Tracer les modalités d'exposition des agents

En tenant compte de l'évaluation des risques transcrite dans le document unique, les employeurs doivent désormais établir une liste actualisée des travailleurs susceptibles d'être exposés aux agents chimiques cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction sur leurs lieux de travail.

Cette liste doit :

  • indiquer pour chaque travailleur, les substances auxquelles il est susceptible d'être exposé ainsi que, lorsqu'elles sont connues, les informations sur la nature, la durée et le degré de son exposition 
  • être mise à disposition des salariés concernés personnellement par les agents CMR 
  • être mise à disposition de manière anonyme à la disposition des travailleurs et des membres de la délégation du personnel du comité social et économique (CSE) 
  • être communiquée, et ce à chaque actualisation, au Service de Prévention et Santé au Travail pour alimenter le dossier médical en santé au travail (DMST) des salariés concernés de l’entreprise, qui a l’obligation de conservation pendant à minima 40 ans.

Concernant les travailleurs temporaires, l'entreprise utilisatrice doit communiquer à l'entreprise de travail temporaire les informations de la liste ainsi que leurs actualisations concernant le ou les travailleurs concernés. L'entreprise de travail temporaire devra ensuite communiquer ces informations à son Service de Prévention et Santé au Travail, en vue de compléter le DMST.
 

Renforcer la VLEP pour le benzène

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